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Drame, exil, résilience

Les matins de Jénine de Susa Abulhawa



« Les Matins de Jénine », un livre est né du conflit politique le plus inextricable du siècle.

En 1948, l'année de la naissance d'Israël, la famille d'Hassan et de Dalia, Palestiniens soudés à la terre de leurs ancêtres dans le village d'Ein Hod, vit au rythme des récoltes d'olives.

Mais leur destin bascule le jour où Ismaïl, leur petit second, est enlevé par Moshe et Jolanta, un couple d'Israéliens en mal d'enfants.

Rebaptisé David, Ismaïl est élevé dans l'ignorance de ses véritables origines et dans la haine des Arabes. Le restant de sa famille, dépossédé et chassé de ses terres, est dirigé vers les tentes fragiles et vulnérables des camps réfugiés.

Quand et comment Ismaïl pourra-t-il retrouver les siens, son frère Youssef, nourri par la haine issue de l'injustice et de la misère, puis tenté par la folie du terrorisme ? Et sa sœur Amal, qui, établie aux États-Unis et vivant le " rêve américain ", reste toujours hantée par l'amour de parents trop tôt disparus et le regret d'avoir fui sa Palestine ?

Tiré de la longue page d'histoire des relations israélo-arabes, ce roman sur trois générations d'une famille palestinienne éclaire d'une lumière intimiste mais impitoyable, l’histoire de deux peuples prisonniers d'une spirale infernale en attente d'aubes qui chantent.

Mon avis

Il est toujours difficile et très sensible d’avoir un avis sur ce conflit qui reste à mes yeux un sujet compliqué.

Bien-sûr, l’Europe connait la Shoah mais connait elle le vécu des palestiniens, très peu relaté dans nos médias.

Par cette fiction, l’auteure (et il est important de souligner qu'il ne s'agit pas d'un témoignage) tente de nous sensibiliser au conflit israelo-palestinien et au drame des Palestiniens qui séjournent depuis des décennies dans des camps de réfugiés.

Comme tout un chacun, Ramallah, Hebron ou Gaza font partie des noms que j'entends aux informations internationales pourtant, j'ai du mal à me faire une opinion sur ce qui se passe sur ce bout de terre martyrisé.

Je constate, en France en tous cas, qu'on a plus d'occasions d'entendre des témoignages d'un point de vue israélien que d'un point de vue palestinien, et ce livre est intéressant dans le sens où il se place d'un point de vue palestinien.

Et d'ailleurs, le terme « Al-Nakba », la catastrophe, qui désigne l'expulsion des Palestiniens en 1948 de leurs villes et de leurs villages ne nous est pas extrêmement familier car il est toujours gommé par une partie de la communauté israélienne.

Un très beau et intéressant livre que je suis ravie d'avoir lu.


Résumé

Un beau témoignage sur ce conflit écrit par une palestinienne, née en 1967 dans un camp de réfugiés. Ce livre m’a permis d'appréhender la réalité humaine d'un peuple déraciné.


Note

18/20



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