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Désopilant, féministe, surprenant


Six heures du matin, Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate.

Huit heures, l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger passe aux aveux et le récit de sa vie est un feu d’artifice.

Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors aveux, confession ou règlement de comptes ?

Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu’il va falloir creuser.

Et pas qu’un peu.


Mon avis

Terminé il y a quelques heures, la larme en bandoulière, Berthe reste dans un petit coin de mon cœur.

Comment garder une tendresse profonde pour Mamie Luger ? Celle qui a été la paria du village, la veuve noir, l'anticonformiste et bien d'autres.

Parce que cette femme, féministe de la première heure, n'a jamais douté de rien et encore moins dans ce commissariat de police : "A cent deux ans, que voulez-vous que j'espère, même perpète ça ne me fait pas peur".

Je dirais qu'il y a des solidarités qui ne s'oublient pas.

Durant le huis-clos entre Berthe et l'inspecteur Ventura (non, non pas Lino !!!) les mots fleuris, les traits d'humour, instants de nostalgie ne manquent pas, comme les moments tendres.

De chapitre en chapitre Berthe, ne fait pas qu'avouer, elle raconte son histoire, sa vie et sa justice. Certes pas très catholique mais très efficace.

Et puis, arrive son grand amour.

Après plusieurs essais qui se sont soldés par ce que Berthe nomme sans vergogne : "De la légitime défense" ça y est, elle l'a trouvé... Les jaloux lui enlèveront.

Parce qu'elle est belle Berthe, un caractère entier, une silhouette sensuelle seulement voilà à la grande surprise de tous, la cave de mamie n'abrite pas que le tord boyaux de Nana !

Benoit Philippon signe un roman très drôle mais pas que... L'auteur a retracé le portrait sensible d'une femme qui s'est battu pour suivre son propre chemin et rappelle à quel point il peut être difficile de vivre en se restant fidèle.

Les reparties claquent, les jeux de mots sont rondement amenés.

Puis il y a la fin du livre, une fin qui arrive vite, trop vite.

Au revoir Mamie Luger


Résumé

Un vrai régal !

Ne pas partir à la rencontre de Berthe, ce serait vraiment rater quelque chose






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