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Justesse, émotion, oublie...



« Tout le monde m’appelle Jo.

Mon frère, ma sœur, mon oncle, ma tante.

Je déteste.

Jo, c’est un raccourci pour ne pas flâner en chemin, c’est le dernier des frères Dalton, un boxeur, une peluche, un chien, mais ce n’est pas Georgia.

Pour aller vite, ma mère aussi m’appelle Jo. Georgia c’est trop long à dire, et il y aurait tant à dire.

" Jo, mets ta chemise ! Tu es très jolie avec."

Ça aussi je déteste.

Si j’avais pu ne pas être jolie, rien, peut-être, ne serait arrivé. »

Georgia aurait dû rester, pleurer.

Pleurer sa mère.

Cette mère dont elle a attendu, espéré, pendant plus de trente ans, un geste, un mot.

Cette mère pour qui aujourd'hui, elle revient à l'Hôtel du Bord des vagues où justement tout est arrivé. Elle rejoint sa famille qui ne sait rien.

Mais voudra-t-elle vraiment savoir ?


Mon ressenti :

Découvert au salon du livre de Villeneuve sur Lot, j'ai été attirée par la couverture représentant cette jolie petite fille et ce titre pas très parlant et pourtant ....

La 4eme de couverture évoque, un problème relationnelle avec une mère.

Ce sujet me parle... Je plonge et ça pique.

Les réflexions, les situations évoquées par l'auteure sonnent justes.

Lu en en une journée, le ventre serré et la gorge nouée je constate que cet opus est puissant, bien écrit.

Est-il exutoire ? Ce serait bien.

Et bien non, Jo (désolée...) Georgia !!! n'arrivera pas à faire fuir ses démons.

L'importance de savoir parler d'un événement tragique est ici largement évoquée.

Trop tard, ne se conjugue pas au futur. Quand il est trop tard, les autres ne comprennent pas, n'entendent pas, ne veulent pas entendre.

Jo en sera la première blessée au plus profond d'elle.

Mais les secrets ne s’arrêtent pas là, la vie serait-elle un éternel recommencement ?

Ce livre nous le confirme.

J'ai trouvé à travers la plume de l'auteure une sensibilité évoquant le poids d'un drame silencieux.

Les chapitres (notamment le dernier) sont percutants et précisent toute la meurtrissure d’une enfant blessée au plus profond d’elle même.

J'ai été le témoin de ce(s) secret(s), constatant une nouvelle fois qu'il n'est pas facile de casser le lien avec ce qui est toxique : conjoint, famille, amis...

Le sujet : " #Me Too" est hélas loin d'être épuisé.




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