Miséricorde de Jussi Adler Olsen
Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ?
Pour quelle raison ses bourreaux s'acharnent-ils sur la jeune femme ?
Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encres dans la presse.
Faute d'indices, la police avait classé l'affaire.
Jusqu'à l'intervention 5 ans plus tard, des improbables policiers Carl Morck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne.
Pour eux, pas de cold case...
Mon avis
J'ai apprécié la découverte de ce thriller scandinave, le premier de la série du célèbre Département V. Merete Lyyngaard, vice-présidente du parti démocrate danois, a disparu sur un ferry alors qu'elle se rend à Berlin avec son frère.
Est-elle tombée par-dessus bord accidentellement? S'est-elle suicidée?
A-t-elle été poussée par son frère?
Ou a-t-elle choisi de disparaître pour refaire sa vie ailleurs ?
Les questions sont restées sans réponse puisque son corps n'a jamais été retrouvé.
Carl Mørck revient travailler après un congé maladie, apprend qu'il est promu à la tête du Département V, un nouveau service de police spécialisé dans les vieilles affaires non élucidées.
Une manière pour son supérieur de se débarrasser d'un collègue irascible dont le caractère déjà difficile ne s'est pas arrangé après une intervention où un de ses collègue a perdu la vie pendant qu'un autre gît, paralysé, sur un lit d'hôpital.
Mørck, bien décidé à se la couler douce dans ses nouvelles fonctions, finit par s'intéresser au cas de Merete Lyyngaard.
Il commence son enquête, secondé par son étrange assistant Assad, un syrien futé et débrouillard qui, très vite, délaisse son seau et sa serpillière pour dévoiler ses capacités d'observation et de déduction. Totale réussite pour cette première enquête du département V !
C'est un vrai plaisir de faire la connaissance de ce duo d'enquêteurs hors normes : Mørck, le policier bourru, trop franc pour être apprécié de ses collègues, empêtré dans une vie conjugale spéciale, rongé de remords de ne pas avoir pu sauver ses collègues d'une fusillade, et son assistant, le syrien Assad, véritable fée du logis, chauffeur casse-cou, bon musulman muni de son tapis de prière et de sa boussole pour trouver la direction de La Mecque.
Ce n'était pas gagné d'avance mais ces deux-là finissent par s'entendre et s'unissent pour remonter la piste d'une femme politique disparue.
D'elle je ne dirai rien pour ne pas spoiler l'intrigue mais son calvaire est très bien décrit, le suspense est infernal, on tremble pour elle, tout en admirant sa force de caractère et sa combativité.
Résumé
Miséricorde est un excellent polar qui a comme seul défaut d'entraîner le lecteur vers une inévitable nuit blanche.
Note
19/20