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Protéger, entourer, inciter



"J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss.

Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914.

Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé.

Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d'amour de son petit-fils." soulignait Robert Badinter.


Richard Malka et Fred Bernard s'emparent de ce récit et livrent une interprétation lumineuse tout en pudeur et à l'émotion intacte.



Mon ressenti

Passionnée de romans graphiques et d'Histoire, "Idiss" m'a tendu les bras.

L’avocat et scénariste Richard Malka puis le dessinateur Fred Bernard ont adapté "Idiss", le livre de Robert Badinter écrit en hommage à sa grand-mère : le grand amour de sa vie

Les grand-mères ! comment ne pas aimer leurs câlins, leurs protections, leur patience et bien plus.

Par ce livre, j'ai fais connaissance avec les origines, l'enfance puis l'adolescence de l'homme politique.

A travers des dessins doux et colorés, Idiss raconte l’histoire de sa famille, depuis leur migration de la Bessarabie (où les juifs étaient persécutés) vers Paris, leur intégration, le développement de leur commerce…

Savez-vous où se trouve la Bessarabie ? moi pas !!!

J'ai donc fais des recherches. Il s’agit d'une ancienne province ottomane qui se situe au bord de la Mer Noire devenue russe.

j'ai appris que les Juifs y furent nombreux mais en 1840 tout s'est dégradé et les persécutions antisémites ont commencé.

Puis arrive le cauchemar de l’invasion allemande, les pertes financières et humaines, la douleur et la désillusion. Il a fallu fuir.

Malgré ces moments difficiles, j'ai trouvé à travers les pages un ton très familial.

Je n'ai pas lu le livre de Robert Badinter et pourtant j'ai trouvé l'adaptation belle, simple, réussie.

Les textes sont courts, la mise en image est vraiment classieuse (même si j’imagine que le style ne plaira pas à tout le monde).

Idiss se dévoile en femme forte, de tête, bonne et tendre, volontaire, elle va vivre avec bonheur de belles années en France où elle arrive en 1912 et rejoint ses fils.

Robert Badinter le soulignait lui-même à la sortie de son livre : " Idiss n’est pas un livre d’histoire ni même une analyse des conditions des immigrés juifs de la première moitié du XXème siècle, mais bien le récit d’une vie, celle de ma grand-mère, à qui je rend hommage..."

Idiss a vécu l’une des plus grandes tragédies de l’Histoire, pourtant elle a gardé le plus beau des sentiment, son amour : " Quand tu auras mon âge" déclarait Idiss à la fin de sa vie à sa belle-fille Marguerite, " tu sauras que les vieillards ne vivent que par l’amour de leurs petits-enfants… Les voir, les toucher, c’était ma source de vie ".

Le témoignage tendre et respectueux de son petit-fils Robert démontre qu’elle aussi était une source de vie pour les êtres qui avaient la chance de l’entourer.

Une tranche de vie à découvrir.







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